Les deuxièmes rencontres de théâtre de Bouzeguene village se sont achevés dans une ambiance festive, musicale et conviviale. Riches en couleurs, un décor magnifiquement installé représentant des montagnes, des sentiers sauvages et abruptes de la Kabylie. La comédie musicale Huska de la troupe de théâtre Igawawen de Larbaa Nath Irathen a subjugué le public, venu très nombreux, assisté pour la première fois à une comédie musicale. Pour réussir, la comédie musicale doit s’appuyer sur un scénario très solide et les transitions sont doucement portées au regard du spectateur. Certes les enchainements sont plus faciles à réaliser car le thème cette comédie musicale dont le sujet principale est Anzar le dieu de la pluie, conte très connu en Kabylie. Huska, la belle jeune fille est promue à un jeune du village mais Anzar (le dieu de la pluie) se mit de la partie. Au début, il essaye de la séduire, la voulant l’épouser de force, elle refuse et s’esquive. Toute la région est frappée par la sècheresse, toutes les sources d’eau sont taries. Elle est confrontée à un choix cornélien, suivre et céder à la tentation d’Anzar ou rester parmi les siens et épouser son vrai amour. Finalement, elle refuse d’assister au désastre et de voir son peuple mourir de soif et punis toutes leur vie. Elle se sacrifia pour sauver la vie de ses sujets. La musique est l’épicentre de la comédie musicale, elle est le pivot autour desquels les intriques se nouent. La plupart des scènes sont chantées ou dansées par de jeunes et belles danseuses vêtues de robes traditionnelles kabyles au rythme capable de captiver le spectateur, de l’emporter dans le grand mouvement.
Les morceaux musicaux surtout où les bendirs résonnent fort aux sonorités Kabyles, deviennent, pour le spectateur, le fil conducteur servant à avancer l’intrigue.
Puis tout le décor de la comédie musicale est mis à terre et le remettre en ordre dans les camions. Et place à un nouveau décor et un autre style de théâtre : une autre pièce de théâtre Times (le feu) magistralement jouée par des comédiens pétris de talent de la troupe de théâtre Itran N tqerbuzt de Bouira. Un spectacle haut en couleurs. Une pièce qui relate de l’histoire, finalement chez les Imaziɣen d’aujourd’hui, la notion du trône, des clés du palais, de la reine, du roi, ses sujets sont devenus un thème très nostalgique et souvenir. Le roi incarne le renouveau, l’amour du peuple, un empire, une culture, une civilisation. Dans l’imaginaire collectif des kabyles, le roi est le souverain et représentant légitime, défend son peuple. Dans le monde actuel, un président qui s’intronise de force et brigues des mandats (quatre à cinq mandats successifs) sans se soucier de son pays, de son peuple. Pour s’accrocher au pouvoir comme un tyran, il est capable de tout même du pire.
Sacré soirée, la scène de Tahemalt a vibré au rythme des sons, couleurs nouvelles. La création artistique et l’innovation ont été les principaux objectifs et crédos de l’association culturelle Tiɛwinin de Bouzeguene village. La clôture des 2 èmes rencontres de théâtre de Bouzeguene village s’est achevée avec un bilan très positif et objectifs atteints. Rendez-vous l’année prochaine pour une 3 ème édition avec des thèmes riches et variés.
Amroun Omar
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