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Les conquêtes de la discorde

Said Djabelkhir, islamologue, intellectuel et chercheur en soufisme est venu à Bouzeguene, dans le cadre du café littéraire, animer une conférence sur «  les conquêtes islamiques « Foutouhat colonisation ou prosélytisme religieux ».  Said Djabelkhir ne mâche ses mots. Dés le début de sa conférence, il explique longuement les razzias que subissent les tribus environnantes dans la péninsule arabique. Avec l’avènement de l’islam, les « Foutouhat » deviennent de plus en plus envahissante, et sont menées d’une manière sauvage et très belliqueuses. Il a expliqué que pendant le règne des califes, un gouverneur d’Egypte offrait des milliers de pièces de dinars et des quantités colossales d’or pou le calife de Medine. A tel point que les habitants de Medine reçoivent des rentes sans travailler. Les razzias sont devenus un gagne pain comme disait Ibn Khaldoun « les arabes trouvent leur pain à l’ombre de leurs lances ». Ces conquêtes ont engendré pendant des siècles de l’esclavagisme, vol de richesses des autres pays, paiement d’impôts aux non-musulmans. La violence, la possession et la domination sont au cœur de ces conquêtes. Et il repose la question pourquoi les compagnons du prophète se sont entre-tués après sa mort ? Leur venue en Afrique du Nord est ponctuée par de nombreuses batailles avec les berbères. Ibn Khaldoun , Tabari,Mohamed Arkoun sont ses sources historiques et littéraires. Le fondateur du cercle des lumières pour la pensée libre a été d’un courage exemplaire en défiant « les fameux théologiens de l’islam » qui de surcroit justifier ces violences au nom de dieu.

Pour lui il faut désacraliser le coran et d’ajouter « toute ma vie, je lutte pour ça » pour que l’islam ne soit pas un dogme et de le libérer des forces maléfiques et des intégrismes. Il a expliqué sans ambages et ne fait aucune différence entre le Daech d’aujourd’hui et les conquérants de l’après islamique. Ils ont la même idéologie, pratiquent les mêmes razzias, l’esclavagisme et mènent des politiques hégémoniques et sanguinaires.

La violence et le glaive sont les instruments les plus utilisés lors des conquêtes. Said Djabelkhir maitrise parfaitement son sujet, narre les évènements historiques sans ambigüité avec aisance. Finalement, les Foutouhat c’est du colonialisme.

Amroun O.

Catégorie  Café littéraire, Conférence6 février 2019
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