Contenu en pleine largeur
TiɛwininTiɛwinin
Tiɛwinin
Association Culturelle
  • Accueil
  • Qui sommes-nous ?
  • Actualités
  • Agenda
  • Activités
  • MultiMedia
    • Vidéos
    • Photos
  • Radio
  • Nous contacter
 
Facebook
  • Accueil
  • Qui sommes-nous ?
  • Actualités
  • Agenda
  • Activités
  • MultiMedia
    • Vidéos
    • Photos
  • Radio
  • Nous contacter

Souvenirs de la maison des vivants

SAM_9060

Habiba Djahnine à Bouzeguene

Habiba Djahnine est l’invitée du café littéraire de Bouzeguene qui s’est déroulé le 14/11/2015 au centre culturel de Bouzeguene.

L’alphabet de la peur

Je déchiffre la langue de la résistance

La seule langue présente de l’identité*

Effectivement, notre quotidien est construit avec l’alphabet de la peur. Mais il faut refuser tout ce langage qui nous renferme dans la peur, qui nous tient enchainé et on devient taciturne parfois muet car il ya trop d’interdits, d’illicites. Dans les années 1990, pendant la décennie noire,  un langage s’est construit autour de la peur. Habiba Djahnine sait de quoi elle parle, de quoi elle raconte. Sa poésie nous narre des moments difficiles de la vie, évoque le temps, la guerre et l’amour, le désert,  l’exigu, la reconstruction, la maison bref les fragments de la maison. «  Notre force est de construire notre identité avec nos histoires aussi contradictoires, violentes… ». La guerre a détruit tous les gestes de la vie quotidienne, nos espoirs, notre culture, la peur s’installe partout , détruit les valeurs et rapports humains et le tissu social. On vit dans une société très silencieuse par rapport à sa mémoire. « on a besoin de construire car on est brisé, abimé et on a aussi besoin de se reconstruire »

Profondément influencé par les poèmes de si Mohand, Mohand u yahia, Nazim Hekmet et les poètes mystiques. Pour elle, les nomades ne se font pas la guerre, ils sont sur des territoires qu’ils interrogent intelligemment, la transhumance des animaux, l’immensité du désert, la réconciliation avec le monde. Il y’a une forte recherche en soi. Le désert a toujours existé dans sa tête : errance de l’esprit et errance physique. Le corps est aussi omniprésent dans son recueil car il est la première chose détruite dans la guerre. Notre quotidien est construit avec l’alphabet de la peur. Pendant la guerre civile en Algérie, comment les islamistes s’acharnent sur le corps( le démembrer, le déchiqueter, le rendre poussière…) ? Toute identité du corps, de sa présence, du désir disparaissent. Puis il faut se reconstruire.

Proche des murs de la maison

Tout prés des silences nocturnes

Je retourne à la terre ocre et sablonneuse

Je cultive la langue du présent

Et j’attends le lever du nouveau soleil.

La poésie aide dans son expression à faire surmonter et à supporter tout ce poids et ce fardeau. On est dans une relation entre le visible et l’invisible, la présence et l’absence, toutes ces antinomies de la vie. Les frontières  existent mais nous ramène à l’idée de la prison. La ville est un corps avec toutes ses particularités, ses destructions… mais la maison est une chose très vivante et vivace dans les esprits. Quand on traverse une ville, on pend des fragments. Les kabyles et Algériens passent leurs vies à construire, ils sont très attachés à la construction de leurs maisons, accompagne la construction personnelle. On construit sa personne, en même temps on construit sa maison d’où l’idée du fragment de la maison.

« Je suis très influencé par l’amour de la poésie » c’est indissociable avec le travail de cinéaste. Les gens lui disaient souvent que dans ses poèmes, il y’a des images cinématographiques et dans le cinéma il y’a beaucoup de poésie. Evidement tout est lié. La poésie est un travail de solitaire et c’est aussi une façon d’être par contre le cinéma est un travail de synergie, de réflexion, de recherche.  « j’aime bien passer de ce travail individuel et solitaire à un travail d’équipe, plus collectif pour se confronter aux autres » disait-elle. Elle a un grand attachement à sa terre d’une force presque métaphysique et tellurique. Pour elle «  la poésie n’est pas seulement embellir les mots, c’est aussi les casser, les malmener… »

Loin des murs de la maison

Tout près des bavardages

De nos histoires falsifiées

Se tiennent des vérités

J’ai oublié de les apprendre*

Omar Amroun

* Les fragments de la maison de Habiba Djahnine (Editions Bruno Doucey)

[wppa type= »slide » album= »35″]Any comment[/wppa]

Catégorie  Café littéraire, Conférence, Informations16 novembre 2015
Partager cet article

Navigation de commentaire

SUR LE MÊME THÈME

Le sabotage et le déni culturel.
30 mars 2019
Les conquêtes de la discorde
6 février 2019
L’illusion d’une histoire
19 septembre 2018
L’affranchissement de La langue Kabyle
17 avril 2018
La langue Kabyle, langue littéraire et scientifique
14 janvier 2018
Un brûlot nommé désir
25 décembre 2017
Événements à venir

Il n’y a aucun évènement à venir.

Voir le calendrier
Ajouter
  • Ajouter au calendrier Timely
  • Ajouter à Google
  • Ajouter à Outlook
  • Ajouter au calendrier Apple
  • Ajouter à un autre calendrier
  • Exporter vers XML
Contenus sponsorisés
Publicité
Tiɛwinin

Copyright © Tiɛwinin
Site réalisé par fatehatimissi.com