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Un brûlot nommé désir

Lors de la conférence animée par Rachid Boudjedra à Bouzeguene, dans le cadre du café littéraire, il a longuement expliqué sa démarche et pourquoi il a écrit ce pamphlet ? N’épargnant personne dans son long réquisitoire, en défendant d’abord la « vraie histoire »  de l’Algérie. « Tous ces romans et films m’obligeant à écrire ce pamphlet pour ne pas mourir de ma lâcheté… De ma détresse. De ma haine, du mensonge et des contrevérités ». L’histoire de l’Algérie est une histoire tourmentée, falsifiée et souvent laissée aux charlatans de tous bords pour l’écrire résume t-il. C’est pourquoi il a retracé la genèse de cette falsification par le sanguinaire Okba ibn Nafaa qui vient en conquérant couper les têtes des « hommes libres ». Puis vint les turcs où les janissaires ont semé le chaos et la désolation. Le colonialisme français s’installa avec force et occupa l’Algérie pendant 132 ans en détruisant et falsifiant notre histoire. Voici le résumé du livre.

Les contrebandiers de l’histoire

Le village des Asphodèles roman d’Ali Boumahdi, sorti en 1970 et les folles années du Twist, film de Mahmoud Zemmouri , sorti en 1982 y développent une thèse négationniste qui remet en cause la longue guerre de libération nationale. Ces deux productions artistiques sont le point de départ d’une idéologie algérienne du déni, prônée par certains politicards et artistes algériens. Comme l’a écrit si génialement Frantz Fanon en 1959 « le complexe du colonisé est irréparable » et Ibn Khaldoun l’a bien résumé : le vaincu est toujours fasciné par le vainqueur »

Feriel Furon a écrit un livre sur « Si Bouaziz Bengana, le dernier roi des Ziban » et a déclenché chez moi un sentiment de révolte et de dégout. Elle fait son entrée en scène d’une façon grandiloquente et grotesque. Alors que ce Bachagha de Bengana , sadique et tortionnaire, marqua son époque d’une façon inhumaine et implacable. Il collaborait avec servitude inouïe et un zèle de prédateur sanguinaire. Toute honte bue, elle rend hommage à son grand-père et le décrivit comme un aristocrate raffiné et un homme valeureux alors qu’il n’était qu’un petit supplétif, assoiffé de sang, zélé et cruel. J’avais choisi le silence comme mode de mépris sidéral disait Rachid Boudjedra.

« Je fréquentais certains de ces contrebandiers de notre histoire et de flibustiers du panache artificiel ».

Boualem Sansal, l‘homme du système algérien choyé en bureaucrate docile et qui a profité d’avantages substantiels pour construire une villa à Zemmouri El Bahri. Le village de l’allemand est écrit pour salir la révolution algérienne et l’ALN.

Le roman de Yasmina Khadra, Ce que le jour doit à la nuit, un sujet traité par Mahmoud Zemmouri dans son film les folles années du Twist, était l’expression d’un fantasme algérien que Frantz Fanon, encore lui, avait bien analysé. Le colonisé est souvent orphelin de son colon… Je considère que le roman de Yasmina Khadra est une erreur de parcours ou un excès de naïveté mais qu’il n’enlève rien au grand écrivain qu’est Yasmina Khadra. Avec une volonté de le saper, de le punir, aussi, d’avoir obtenu son indépendance : El Wahrani de Lyes Salem. Et ces films sont subventionnés par le ministère de la culture algérien.

Et d’ajouter : je n’aurais jamais évoqué ces péripéties pénibles et lamentables si Wassyla Tamzali n’avait pas commis ce roman « une éducation algérienne » où elle disculpait son père abattu, donc, à Bejaia pendant la guerre. Une éducation algérienne était un déni de l’histoire nationale si douloureuse et effroyable de mon pays. Un objet de propagande mais de contrebande où on falsifie la guerre d’Algérie .

Commettre un livre comme Meursault contre enquête- en plein centenaire de la naissance de Camus !- c’est pratiquer la contrebande intellectuelle. « Et ce qui dérange chez moi, à la sortie du livre K Daoud, c’est son passage à une émission télévisée où il déclara son admiration pour Camus et son indifférence pour les palestiniens, les arabes et les musulmans, lui qui a été très jeune membre du GIA ! ». Et dénigrer, ce n’est pas critiquer ! D’autant plus ce que je dénonce dans ce pamphlet, ce n’est pas toujours le contenu de ces livres et de ces films mais la manière dont ils sont récupérés par « l’autre », souvent avec la complicité de l’auteur, parfois à cause de sa naïveté. Des films réalisés sur les héros de la guerre d’Algérie, sur commande, ne reflètent absolument pas la vérité historique. Des films sur les héros de la révolution algérienne (Ben Boulaid, krim belkacem, Zighout Youcef et Ben M’hidi ne révèlent absolument pas la richesse et la complexité contre les envahisseurs en tous genre. Ce sont des films-propagande à la guimauve, vite faits et bâclés. « Après tout ces écrits, j’ai décidé de dire ma colère face à ces contrebandiers de l’histoire ». et de rajouter que notre production artistique manque de finesse, de métaphysique, de passion et de… folie. Nous n’avons pas forgé, après plus de 50 ans d’indépendance, un art qui porte en lui sa propre part d’inquiétude, sa propre part de vision et sa propre part de subversion. Salim Bachi n’échappe à la règle, surtout en publiant son brûlot sur l’islam (dieu Allah,moi et les autres ) en l’accusant d’islamophobe.

Il disait que «  je ne pensais pas que mon pamphlet les contrebandiers de l’histoire ferait tant de bruit et susciterait tant de réactions ».

A O

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Catégorie  Café littéraire25 décembre 2017
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